Quand Allan McNish fabrique son propre pneu

Bonjour à tous. Dans le monde de la compétition automobile, tout compte : les bolides, les pilotes, les mécaniciens, l’état de la piste, les accessoires, le public et chaque petit élément mécanique des voitures. Parmi eux, on trouve un objet primordial, seul lien physique entre la piste et le bolide : le pneumatique.

Il faut dire que dans chaque compétition, le pneumatique a une très grande importance. Suivant les stratégies des équipes il peut même être un élément clef pour permettre par exemple d’allonger les relais et passer moins de temps en piste. A l’inverse on peut également choisir d’avoir un grip exceptionnel pour afficher des chronos très rapides et gagner du temps sur la piste. Ce genre de stratégie est utilisée durant les qualifications où les équipes utilisent des pneus qui durent peu mais qui permettent de passer beaucoup plus vite en virage.

Seulement tout ça ne peut se faire à la légère, c’est pour cela que les manufactures de pneumatiques travaillent en collaboration avec les grandes équipes automobiles. Dès le début de la conception des prototypes, tout le monde travaille de concert afin d’optimiser chaque élément. Dans un pneumatique, il n’y a pas moins de 200 composants différents, qui ont chacun leur importance. Ces briques de base permettent de réaliser les semi-finis, qui sont ensuite à assembler pour former un pneumatique complet.

Si cela paraît simple, il n’en est rien. Vous ne le savez peut être pas, mais les pneumatiques de compétition Michelin utilisés par exemple aux 24H du Mans sont fabriqués à la main ! Pas moins de 5 000 pneus sont fabriqués pour ces 24H et de nombreuses personnes sont au coeur de cette belle aventure.

Pour les pilotes, il est difficile de connaître chaque élément mécanique et sa construction. Leur but est d’exploiter les machines au plus proche du potentiel maximum. Mais certains d’entre eux sont plus curieux que d’autres, c’est le cas du pilote écossais Allan McNish. Cet ancien pilote pour Audi Sport a remporté 3 victoires aux 24H du Mans dont deux avec la marque aux anneaux. Aujourd’hui en retraite, Allan distille ses connaissances aux nouveaux pilotes d’Ingolstadt. C’est un élément précieux lors des compétitions grâce à son expérience.

Allan a donc souhaité en savoir plus sur les pneumatiques et leur construction. Pour cela il est allé directement à l’école du pneumatique Michelin, à Clermont-Ferrand. Après quelques cours théoriques, il est passé à la pratique, en fabricant lui même son pneumatique !

J’ai eu moi-même la chance il y a deux ans de passer au sein de l’école du pneumatique Michelin. Il faut bien avouer que c’est un exercice difficile et que la précision est un facteur clef. Cela permet ensuite de mieux comprendre le fonctionnement de ses pneumatiques et de réaliser à quel point cet objet rond et noir est en réalité bien plus complexe que l’on imagine.

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