Essai Audi A8 50 TDI quattro – Partie 2 – La technologie

Bonjour à tous. J’ai eu l’occasion mi-Juillet de passer deux jours à bord de la nouvelle Audi A8, mon modèle de rêve. Après un article dédié aux sensations et au design, je vais m’attarder aujourd’hui sur les technologies embarquées dans ce vaisseau amiral.

Depuis de nombreuses années, l’Audi A8 est la vitrine technologique de la marque aux anneaux et chaque génération inaugure des nouveautés toutes plus folles les unes que les autres. Pour la cuvée 2017, les ingénieurs d’Ingolstadt ont vu les choses en grand et ont carrément inauguré une nouvelle interface multimédia, qui trônait depuis 2002.

MMI 100% tactile.

Dans l’industrie, il est difficile de changer les habitudes, de casser les codes. Dans l’automobile, c’est le même principe : pourquoi changer quelque chose qui marche ? Pourquoi bousculer les clients, qui plus est sur un segment ou la continuité est maîtresse ? Tous les constructeurs se sont posés ces questions et au moment où quelqu’un décide de changer les choses, les équipes bouillonnent et doivent proposer mieux, tout en gardant en tête que les avancées devront durer.

C’est le cas avec le MMI chez Audi. Tout a commencé avec la seconde génération d’Audi A8, en 2002. La firme d’Ingolstadt décide de rapatrier l’intégralité des boutons sur la console centrale et de laisser un écran multimédia en partie haute. Cette ergonomie tiendra 15 ans. En 2017, Audi inaugure l’A8 de 4ème génération, qui s’inscrit pour les 15 prochaines années avec l’arrivée d’écrans tactiles.

Je ne vais pas vous mentir. Les premières minutes sur ce double écran tactile sont surprenantes. On découvre une nouvelle manière de faire, mais on est rassurés par le rapprochement avec l’ergonomie de nos portables : balayage, clic, personnalisation, menus, sous-menus. Parfois, il suffit simplement de faire comme on le sent. Ce fut le cas pour les réglages multiples des sièges. En effet, mon Audi A8 d’essai possédait les sièges confort et leur vingtaine de réglages : hauteur, recul, inclinaison, tout se fait via le bouton dédié sur le côté du siège, mais pour le reste ? Quelques secondes de réflexion et me voilà en train de cliquer sur le siège représenté à côté du réglage de climatisation, bingo ! Tous les réglages sont là, et bien présentés.

Ce genre de cas arrive fréquemment dans les premières heures, mais on trouve rapidement ses marques et l’interface vocale devient également une précieuse alliée : « baisse la température », « lance la musique de mon téléphone », « trouves moi une station service sur la route » … La reconnaissance est bluffante et les réponses toujours pertinentes. Enfin, le double écran prend tout son sens lors du réglage de la navigation, qui devient encore plus intuitif.

Confort et volupté

Parmi les technologies embarquées dans l’Audi A8 qui m’a transporté durant 2 jours, il y a également des prouesses qui ne se voient pas, mais qui se sentent. C’est le cas des suspensions pilotées intelligentes qui « scannent » en permanence la route à la recherche d’aspérités et se règlent en fonction. Le résultat est impressionnant et la douceur de roulage de cette voiture est apaisante. On peut également parler des roues arrières directrices qui subliment toute manoeuvre citadine. Il serait intéressant de comparer une Audi A8 équipée et une autre non équipée pour voir la différence, mais clairement je n’ai jamais eu l’impression de conduire un véhicule de plus de 5 mètres.

En terme de confort, on peut également citer les sièges massants, chauffants et ventilés, qui sont pilotables au doigt ou à la voix et qui permettent de raccourcir virtuellement les distances. D’ailleurs la climatisation possède également sa petite nouveauté avec l’arrivée d’un ioniseur d’air afin de parfaire encore l’atmosphère et soulager les plus fragiles.

Enfin, le confort n’est rien sans un système propulseur taillé pour la ballade. La nouvelle Audi A8 est équipée de la technologie 48 volts dont je vous ai parlé il y a quelques jours. Au volant, la technologie est transparente mais sait montrer qu’elle travaille. D’abord en ville où le système Start/Stop est ultra-discret et où le moteur se coupe lors des phases de décélération avant un feu rouge. Les premiers kilomètres/heure se font également sans bruit et le moteur thermique vient se mettre en route gentiment pour propulser la bête.

Sur route, c’est le mode roues libres qui est le plus bluffant : parfois, on voit le compte tours baisser jusqu’à 0, et la voiture avance tranquillement sans broncher. Une légère pression sur l’accélérateur et tout redémarre sans à-coup, une prouesse qui participe encore à l’ambiance feutrée régnant dans la limousine A8.

Conduite autonome ?

Evidemment, en 2018, qui dit voiture de luxe dit autonomie et conduite assistée. N’y allons pas par 4 chemins, la nouvelle Audi A8 ne peut conduire seule, mais elle est technologiquement prête pour ça. En effet seules les lois doivent évoluer pour que les premières voitures vraiment autonomes débarquent sur nos routes.

Dans les faits cette belle A8 fait déjà énormément de choses pour accroître la sérénité, la sécurité et le plaisir. Sur autoroute, mon modèle d’essai était capable de se maintenir dans les voies, de gérer la vitesse en fonction du trafic, de lire les panneaux et adapter le régulateur en conséquence et même de décélérer lors d’une sortie, d’un péage ou d’une zone de travaux.

Sur route, même principe avec l’ajout d’un régulateur intelligent gérant la vitesse en fonction de la sinuosité, de l’arrivée d’un village, d’un rond-point ou d’une intersection. Evidemment, tout ne se fait pas seul et il faut en permanence garder ses mains sur le volant pour éviter les alertes. C’est toujours le conducteur qui est maître de son véhicule, et pas l’électronique.

Le système de navigation gagne également en technologie en intégrant désormais un élément communautaire intelligent et automatique. En effet le véhicule est capable de remonter les informations de vitesse, de freinage brutal ou de traffic afin d’aider les autres conducteurs et de leur proposer des itinéraires alternatifs en cas de besoin.

Sécurité active

Toute cette technologie, en plus de parfaire le confort, permet un bond dans la sécurité hallucinant. Plusieurs systèmes d’aide à la conduite inédits m’ont juste bluffé lors de l’essai. D’abord l’assistant de parking avec sa caméra 360° et la visualisation en temps réel des dangers entourant le véhicule. En effet, lors de la sortie d’un parking, l’Audi A8 vérifie les abords et l’intersection et déclenche une alarme ou un signal si un véhicule ou un piéton approchent, afin d’éviter une éventuelle collision. Si le conducteur (en l’occurence moi) insiste, la voiture freine d’elle même.

Le principe est le même pour l’ouverture des portières. Il est assisté sur l’Audi A8, il suffit de tirer très légèrement la poignée pour que la porte s’entrouvre. Sauf si le véhicule détecte un véhicule approchant ou si un piéton est dans la course de la porte. Ici un signal rouge clignote et il suffit d’attendre que le danger s’éloigne pour ouvrir.

Dans une intersection ou un rond point, la belle Audi A8 assure également vos arrières et vous alerte voire freine si un véhicule va croiser votre route ou vous percuter. Le freinage d’urgence est également là pour pallier à un problème d’attention.

N’en fait-elle pas un peu trop ?

En deux jours passés dans cette Audi A8, j’ai découvert un grand nombre de technologies et je suis sûr d’en avoir oublié. Il y a parfois des systèmes que l’on découvre sur le moment mais qui veillent en permanence sur le conducteur et ses passagers. On est en droit de se poser la question de l’utilité et du bien fondé de toutes ces technologies qui diminuent la responsabilité et l’attention du conducteur.

Personnellement, je ne vois pas les choses de cette manière. A part les technologies faites exclusivement pour le confort, toutes les autres apportent un vrai gain pour la sécurité, que ce soit celle de la voiture ou celle des autres. Oui, elles sont nombreuses et parfois complexes à comprendre, mais elles permettent le plus souvent d’éviter un accrochage, de faire des blessés ou elle pallient à un manque d’attention. Au delà des alertes parfois ennuyeuses, elles peuvent éviter un gros problème et je pense qu’il est nécessaire que les constructeurs automobiles travaillent sur ces sujets. De plus l’arrivée des voitures autonomes nécessitera un savoir-faire sans failles sur ce sujet, et je suis certain qu’Audi n’a pas encore dévoilé toutes ses cartes.

La belle Audi A8 montre une fois de plus qu’elle est la vitrine d’Ingolstadt, mais rassurez vous : ces technologies seront déployées au fil des ans sur les autres modèles de la marque. J’ai en tous cas passé deux jours exceptionnels à son volant, les yeux toujours brillants à cause des nombreuses qualités de cette voiture. J’espère revivre tout ça un beau jour, pourquoi pas avec l’arrivée future d’une S8 ….

Une fois encore, je tiens à remercier chaleureusement Audi France pour le prêt de ce véhicule d’exception qui va rester longtemps dans ma mémoire !

Photos : Audi4addict (un énorme merci Benjamin pour ces belles images)


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Commentaires

Une réponse à “Essai Audi A8 50 TDI quattro – Partie 2 – La technologie”

  1. […] environ de prendre le volant de cette limousine pour deux jours inoubliables (le débriefing ici et là). Il s’agit vraiment d’un modèle à part, tant dans les dimensions que dans son […]

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