Après l’essai de l’Audi RS Q3 Sportback sur le blog, ici sur Instagram on s’attaque à sa grande soeur l’Audi RS Q8.
Avec la popularité des SUV et l’engouement des acheteurs envers les véhicules de haute performance RS (RennSport) chez Audi, ce n’était qu’une question de temps avant que ce SUV porte l’acronyme RS. C’est maintenant chose faite ! Elle devient le deuxième SUV d’Audi à arborer l’emblème RS après sa petite sœur l’Audi RS Q3. L’Audi RS Q8 rivalisera avec le BMW X6 M Competition et le Mercedes-Benz GLE 63 S coupé.
La marque a décidé de miser sur l’Audi Q8, un véhicule dont le style se prêtait bien à l’expérience et dont la position est idéale dans l’échelle des SUV de la marque. Il faut dire aussi que le terrain avait été défriché précédemment par Lamborghini puisque l’Urus est le fruit d’une collaboration avec Audi et Porsche et qu’elle dispose de la même plate-forme et des mêmes organes mécaniques que l’Audi RS Q8. Les comparaisons sont donc inévitables ! Chaque véhicule possède sa propre personnalité et chacune des firmes y est allée de sa propre philosophie en termes de design, de suspensions et en peaufinant la mécanique.
Elle est donc évidemment basée sur l’Audi Q8 et son dérivé plus sportif (diesel ou essence) l’Audi SQ8, l’Audi RS Q8, troisième du nom, se distingue tout d’abord par un design beaucoup plus extraverti qui reprend plusieurs codes des autres modèles RS. Son style est bien campé par un devant comprenant l’imposante single frame noire issue des autres véhicules RS. Les ingénieurs y ont intégrés d’immenses entrées d’air afin d’alimenter le moteur en air frais ainsi que les freins. Son look de bolide est aussi apporté par une hauteur de caisse réduite et une carrosserie élargie, 10 mm à l’avant, 5 mm à l’arrière. Mais ce sont principalement ses immenses jantes de 23 pouces optionnelles, les plus imposantes jamais offertes chez Audi, qui campent son design et qui lui apportent la majeure partie de son charme.
On reconnaît également l’Audi RS Q8 grâce à son échappement arrière double comprenant des diffuseurs ovales et son aileron de toit qui maximise l’appui aérodynamique du bolide à grande vitesse. Bref elle revêt un style plus extraverti, mais il n’est pas aussi tape-à-l’œil que celui de l’Urus. On a oublié qu’extérieurement la marque a utilisé massivement la fibre de carbone (Lame avant et arrière, entourage de single frame).
Elle s’ouvre sur un habitacle ultra-luxueux qui, une fois de plus, surprend par son aménagement efficace, l’attention aux détails et la qualité de finition. L’Audi RS Q8 profite d’un traitement similaire aux autres bolides RS de la marque. Cela comprend des seuils de porte avec l’emblème RS Q8 rétroéclairé, des recouvrements en alcantara et un pédalier métallisé avec, à gauche, un large repose-pied qui permet de bien s’ancrer au siège en conduite plus dynamique. Les sièges sport, (identiques aux RS 6 et RS 7) sont magnifiques avec leurs surpiqûres rouges et un motif alvéolé qui reprend celui de la calandre, ils procurent un maintien latéral supérieur, sans délaisser le confort.
Le virtual cockpit comprend l’instrumentation entièrement numérique on ne va pas vous l’expliquer encore une fois, vous savez comme cela fonctionne !
Sous le capot, l’Audi RS Q8 héberge le même moteur que le Lamborghini Urus, soit un V8 de 4,0 litres qui, grâce à ses deux immenses turbocompresseurs, développe 600 chevaux pour un couple de 800Nm. C’est en fait la même motorisation que les Audi RS 6 Avant et Audi RS 7 Sportback, mais avec quelques distinctions mineures. Les plus perspicaces souligneront qu’elle crache environ 50 chevaux de moins que le Lamborghini Urus, mais il faut bien que la roi de la famille puisse justifier son prix de base de loin supérieur et le prestige de la marque ne le suffit pas.
La boîte Tiptronic à huit rapports transmet la puissance au système quattro, ce dernier favorise les roues arrière en conduite normale en leur envoyant 60 % du couple afin d’optimiser les performances. Il pourra transférer le couple d’une roue à l’autre indépendamment en cas de besoin. La suspension haussera son débattement si vous décidez d’aller jouer hors des sentiers battus, malgré ses roues de 23 pouces. Elle permet surtout d’abaisser la suspension en conduite dynamique favorisant les performances de ce SUV de chasse en abaissant son centre de gravité.
Cela a permis à l’Audi RS Q8 d’établir un nouveau record du tour le plus rapide du célèbre circuit du Nürburgring pour un SUV, ce qui démontre bien de quoi elle est capable. Le 0-100 km/h ne prend que 3,8 secondes et si vous avez le plaisir de circuler sur l’autobahn, vous pourrez atteindre 305 km/h très très très facilement.
Afin de réduire sa consommation d’environ 0,8 L/100 km, on a ajouté au moteur un système d’hybridation légère composé d’une batterie et d’un alternateur électrique relié à un système 48 volts. Le système fournit une assistance électrique au moteur et anime également le système d’arrêt et démarrage du moteur. On a eu la bonne idée de le relier à la caméra avant, dès que le véhicule qui vous précède commence à avancer, le système redémarre le moteur plutôt que d’attendre que vous relâchiez les freins. Comme quoi l’avance par la technologie coule dans nos veines 😉
On ADORE la riche sonorité du moteur qui, en accélération, fait sourire les amateurs de performances. C’est moins marqué que l’Urus (on se demande si il y a un échappement d’ailleurs), juste assez cependant pour bien appuyer les prétentions dynamiques et sportives du véhicule. Différents modes permettent de modifier sa personnalité, le nouveau bouton magique (RS) sur le volant qui permet de passer en mode RS1 ou RS2. Il permet de sélectionner vos réglages favoris, et de donner vie à tout ce que les ingénieurs ont développé afin de maximiser les performances du bolide. Le résultat est à la hauteur des attentes, cette RS réagit et répond à nos moindres désirs avec une calibration précise de la direction et de l’accélérateur.
Ce beau bébé affole la balance au-dessus des deux tonnes, néanmoins les ingénieurs ont réussi à maîtriser cette masse, on croirait conduire une familiale surpuissante, beaucoup plus qu’un tout terrain. En fait, seule une position de conduite plus élevée démarque l’Audi RS Q8 de l’Audi RS 6 Avant, que l’on a récemment essayée. Pour l’arrêter aussi rapidement qu’elle accélère, on pouvait compter sur des freins en composite céramique (34 kg de moins que les freins de série) comprenant des étriers à dix cylindres à l’avant, ces derniers sont hautement efficaces !!!
Les roues arrière directionnelles qui, à basse vitesse, peuvent pivoter jusqu’à cinq degrés dans le sens opposé des roues avant afin de réduire le diamètre de braquage et de la rendre plus agile. À haute vitesse, elles pivotent dans le même sens que les roues avant, ce qui ajoute de la stabilité lorsque l’on change de voie ou en virage.Si vous pouvez mettre 11 000€ de plus par rapport à une Audi RS 6 Avant foncez car vous vous démarquerez sans aucun problème et vous aurez en plus le même agrément de conduite. On va pas revenir sur la place sur le marché pour un mastodonte de 2,2 tonnes qui consomme 14,7 l/100 (lors de notre essai). Car on le sait dans ce pays autophobe elle a rien à y faire, si ce n’est pour ce faire plaisir et profiter un maximum de ce qui sera peut-être et malheureusement l’une de dernières du genre.
M.P
Photos : #A4A
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