L’Audi RS 3 Sportback, c’est bien plus qu’une compacte survitaminée. C’est l’incarnation moderne de ce que doit être une voiture de sport au quotidien : performante, charismatique, technologique, et surtout, animée par une vraie âme. Pour les passionnés d’Audi, et plus largement pour les amoureux d’automobiles, elle est une déclaration d’amour à la conduite. Chez Audi4Addict, nous l’avons essayée avec la ferveur qu’impose une telle machine. Voici notre retour, sans filtre mais avec passion.
Un habitacle où chaque détail respire la sportivité
Avant même de démarrer, l’Audi RS 3 Sportback vous invite à prendre place dans un univers pensé pour les pilotes, les vrais. Le premier contact se fait par le volant : un modèle à méplat, gainé de cuir microperforé. La prise en main est franche, presque rugueuse. Il faut quelques kilomètres pour s’y habituer, mais très vite, on comprend que cette sensation est volontaire. Ce volant, c’est un outil. Pas un simple accessoire décoratif.
Les sièges baquets, eux, sont tout simplement parfaits. Ils vous enveloppent comme une combinaison de course. Le maintien latéral est irréprochable, et on se surprend à chercher la corde à chaque virage, tant la posture incite à l’attaque. On aurait aimé une petite touche de folie, comme les surpiqûres jaunes et ceintures assorties de l’Audi RS 4 Avant 25 Years Edition. Mais dans la version testée, tout est noir, sobre, efficace. L’ambiance est sérieuse, presque austère.

Ceux qui souhaitent un supplément d’âme peuvent opter pour le pack Design RS Étendu Rouge, qui apporte un volant en Alcantara, des ceintures de sécurité rouges et des tapis RS aux surpiqûres contrastées. Une personnalisation qui ferait du bien à une configuration parfois trop sage dans sa présentation.
Et puis, il y a la finition. Là, Audi fait ce qu’Audi sait faire de mieux : c’est net, précis, parfaitement ajusté. Aucune fausse note. Chaque bouton, chaque surface respire la qualité. Le Virtual Cockpit Plus, toujours aussi impressionnant, propose des affichages spécifiques à la RS, avec un compte-tours central façon GT et des jauges de couple, de puissance, ou même des forces G.
Un extérieur qui crie « performance »
À l’extérieur, cette Audi RS 3 Sportback en impose. Les jantes de 19 pouces, reprises de la série limitée performance edition, plantent immédiatement le décor. Le design à branches fines, presque arachnéen, souligne la sportivité sans sombrer dans l’excès tuning.
Et puis il y a cette couleur. Le Jaune Vegas. Une teinte vive, percutante, absolument iconique dans l’univers Audi Sport. Elle transforme la voiture en une flèche visible à des kilomètres. Elle divise, certes, mais elle séduit les puristes. Ceux qui se souviennent de la S1 quattro et de ses exploits.

Le carbone est également de la partie, notamment sur les coques de rétroviseurs et certains éléments du diffuseur. Sa qualité est irréprochable : c’est du vrai, du dense, du sérieux. Mais tout n’est pas parfait. Le plastique noir utilisé sur la calandre Singleframe et le diffuseur arrière dénote un peu, surtout face aux standards élevés de la maison d’Ingolstadt. Il aurait suffi de cocher l’option carbone/noir brillant pour 100 euros supplémentaires pour éliminer cette impression un peu cheap.
Autre détail marquant : le diffuseur arrière à deux étages et les catadioptres verticaux. On est loin du simple artifice esthétique. Ces éléments participent à l’aérodynamisme de la voiture, améliorant l’effet de sol à haute vitesse. C’est subtil, mais efficace. Et surtout, cela rappelle que la RS 3 n’est pas une voiture décorative. C’est une bête de piste.

Une mécanique de légende : le 5 cylindres, toujours aussi envoûtant
Au cœur de cette compacte déchaînée, on retrouve l’inimitable 2.5 TFSI cinq cylindres. Un moteur que tout passionné reconnaît entre mille. Son feulement rauque, métallique, presque mécanique, est une signature sonore à part entière. À l’ère des moteurs aseptisés, c’est un cri de rébellion. Une ode à la passion automobile.
400 chevaux. 500 Nm. 0 à 100 km/h en 3,8 secondes. Et un 0 à 200 km/h en à peine plus de 14 secondes. Oui, c’est une compacte. Mais c’est une compacte capable de faire tomber des sportives bien plus onéreuses. Et ce n’est pas un hasard si elle a claqué un temps record de 7:33:123 sur le Nürburgring, tout simplement le meilleur chrono jamais réalisé par une compacte sur la Nordschleife.
Le secret ? Une transmission intégrale quattro intelligente, capable d’envoyer jusqu’à 100% du couple sur une seule roue arrière grâce au torque splitter. Et une boîte S tronic 7 rapports toujours aussi rapide et pertinente.

Comportement routier : rigueur allemande, parfois trop ?
Sur circuit, cette Audi RS 3 est une machine à enrouler les courbes. Le train avant mord, le train arrière pousse, et la voiture semble télépathique. En mode RS Performance, les réglages sont affûtés comme une lame. Les liaisons au sol sont d’une rigueur impressionnante, notamment grâce à un travail précis sur le carrossage, la chasse et le pincement.
Mais cette rigueur a un prix : le confort en pâtit clairement sur route dégradée. Là où une BMW M240i ou même une Mercedes-AMG A 45 S savent parfois faire preuve d’un peu de souplesse, l’Audi RS 3 Sportback vous rappelle que vous avez choisi la radicalité.
Et pourtant, elle reste exploitable au quotidien. Sauf si vous poussez le bouchon un peu trop loin, notamment sur les freins. Car oui, les freins céramiques ne sont pas de série. Pire : ils ne sont même pas disponibles sur certains marchés ou versions. Il faut opter pour un pack spécifique à 5 500 €, voire 5 850 € si vous souhaitez les étriers rouges ou bleus. Un luxe coûteux, mais indispensable pour ceux qui envisagent la moindre journée circuit.

Lors de notre essai, après quelques passages musclés, les freins acier ont montré leurs limites. Grincements, couinements, perte de mordant. Pas dramatique, mais dommageable sur un modèle estampillé RS.
Consommation et polyvalence : une vraie GT déguisée en compacte
Parlons maintenant d’un sujet qui fâche (un peu) : la consommation. Avec une moyenne de 10 à 11 litres aux 100 km lors de notre essai, elle n’est pas une voiture économe. Mais pouvait-on vraiment s’attendre à autre chose avec un cinq cylindres turbo de 400 chevaux ? Ce moteur est un glouton, mais il vous le rend bien.
Côté habitabilité, elle reste fidèle à son format compact. L’espace aux places arrière est suffisant pour des adultes, sans plus. Le coffre de 281 litres pourra contenir quelques sacs de sport, mais pas beaucoup plus. Elle reste une voiture du quotidien pour une personne seule ou un couple, pas une familiale.
En revanche, l’équipement est complet. L’insonorisation est bluffante en mode Confort, les aides à la conduite sont nombreuses, mais le système audio Sonos (en option) transforme l’habitacle en salle de torture auditive si vous poussez un tant soit peu le son trop fort.



Verdict Audi4Addict : le feu sacré dans une compacte
L’Audi RS 3 Sportback est une voiture qui vit, qui vibre, qui respire la passion. Elle vous regarde dans les yeux et vous demande : es-tu prêt à me suivre ? Si la réponse est oui, elle vous embarquera dans une aventure mécanique intense, exigeante, exaltante.
Elle n’est pas parfaite. Elle est parfois trop ferme, elle est chère, et certains choix de finition ou d’options peuvent faire tiquer. Mais elle a ce quelque chose en plus que d’autres n’ont pas. Ce frisson qui remonte dans l’échine lorsqu’on approche de la zone rouge. Ce sourire qui ne vous quitte pas en sortant d’un virage en glisse légère.
Pour nous, passionnés de la marque aux quatre anneaux, c’est un hommage vivant à tout ce que représente Audi Sport. Elle est l’héritière d’un savoir-faire, la gardienne d’un patrimoine sonore et dynamique. Une machine qui s’inscrit déjà dans la légende.











































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