#AudiExperience – Audi Space Frame

Depuis quelques années, la prise de conscience écologique est au cœur des conversations. La consommation de ressources doit être surveillée, que ce soit du côté des industriels ou des particuliers.

Chez Audi, cette prise de conscience n’est pas nouvelle, et la marque travaille depuis longtemps à réduire son besoin en ressources, sans rogner sur la qualité de ses produits et la sécurité de ses utilisateurs.

Un problème de poids

Une voiture, c’est lourd. La plupart des modèles actuels tournent autour d’une tonne et demi, et les véhicules électriques sont souvent plus lourds à cause des batteries. Pourtant, la légèreté a énormément d’avantages : meilleure tenue de route, moins de consommation d’énergie, et moins d’impact environnemental.

Les années 80 ont démarré avec un gros questionnement sur l’énergie. Le choc pétrolier de 1979 a fait des dommages, et la prise de conscience a commencé. Pour Audi, ce fut l’occasion de faire plancher ses ingénieurs sur des solutions nouvelles. Parmi les éléments à améliorer, il y avait le poids, et l’acier, qui posait régulièrement des problèmes de rouille.

L’aluminium à la rescousse

Mais comment remplacer cet élément aussi commun ? Il fallait trouver un élément plus léger, mais tout aussi résistant et adapté à l’automobile. C’est alors que les ingénieurs ont pensé à l’aluminium pour construire une partie des châssis.

Ils ont plancher des années, avant de mettre au point avec les équipes du design le premier concept-car à technologie Audi Space Frame : l’Audi Avus quattro.

La génèse

Dans notre cœur de passionné, ce nom ne fait qu’un tour, mais c’est encore plus fort quand on a la possibilité de l’approcher. Elle était là, l’Audi Avus quattro, avec son design si particulier, pour montrer les avancées en termes de matériaux, mais aussi d’aérodynamisme.

1991 : cette Audi étonne. Seulement 1250 kg grâce à sa construction aluminium. Elle embarque même un moteur inédit : un W16 de 509 chevaux et 540 Nm, pour un 0 à 100 km/h abattu en seulement 3 secondes. La vitesse maximale annoncée est de 340 km/h.

Si son design est marqué, elle n’en reste pas moins une épreuve de style et d’ingénierie incroyable. S’en approcher fût un honneur, mais qui a été suivi d’un autre, tout aussi prenant.

1994 : fabrication en série

Au milieu des années 1990, les constructeurs allemands (mais pas que) montraient leur savoir-faire grâce à de grandes berlines très performantes. BMW avait sa série 7, Mercedes-Benz avait son historique Classe S, Jaguar sa XJ. Chez Audi, c’est l’Audi V8, basée sur une Audi 200 qui servait de porte-étendard.

En 1994, le jeu change et Audi dévoile SA grande berline : l’Audi A8. Des moteurs nobles, une finition exemplaire, un catalogue d’options bien épais, mais deux bottes secrètes : la transmission intégrale quattro, et la construction aluminium Audi Space Frame.

C’était la plus légère et la plus performante de son temps, en montrant qu’un tel niveau de sophistication côté matériaux était possible. Encore aujourd’hui, l’Audi A8 profite de ce savoir-faire, en ayant même droit à un châssis multi-matériaux. Comme diraient les ingénieurs : le bon matériau, au bon endroit et en bonne quantité.

1999 : l’apogée

Aujourd’hui, presque tous les modèles de la marque possèdent de l’aluminium dans leur construction. Mais en 1999, Audi frappe fort avec un modèle accessible, construit majoritairement en aluminium : l’Audi A2. Ce minispace fait beaucoup sourire aujourd’hui, mais il avait énormément d’avance sur son temps, peut-être trop.

Parlons justement du modèle de plus abouti de son temps : l’Audi A2 3L. Sous le capot, un 3 cylindres TDI de 61ch et 143 Nm. Jusque là, pas de quoi faire rêver, mais son poids, lui, était étonnant : seulement 855 kg. Le résultat ? Une consommation unique pour l’époque : 2,9L/100 km.

Grâce à un travail poussé sur l’aérodynamique et sur la sobriété, cette Audi A2 3L serait en fait une voiture à vendre aujourd’hui ! Elle n’a malheureusement pas trouvé son public, la faute à son physique difficile et aux primes d’assurances très élevées, l’aluminium étant très coûteux à réparer.

Et demain ?

Le poids et l’utilisation de ressources sont au centre des préoccupations dans le monde automobile. Audi maîtrise déjà la construction multi-matériaux et utilise de plus de plus d’éléments recyclés dans ses modèles (comme la microfibre Dinamica, issue de la valorisation de bouteilles plastique). Il faut désormais travailler sur l’allègement des batteries, c’est probablement la future grande avancée à venir.

Audi A8 ASF et Audi Avus quattro

Photos Audi4Addict


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