L’Audi RS 3 Sportback est à ce jour une des Audi les plus réussies. Grâce à son design sportif, sa praticité, son comportement et son moteur mythique, elle fait frissonner de nombreux amateurs tout en remplissant de joie les amoureux du son.
Un dernier envol vers l’Amérique
Si les Etats-Unis sont connus pour aimer les gros moteurs V8 essence bourrés de couple, les américains savent également apprécier les compactes suralimentées. Le 2.5L TFSI qui anime les Audi TT RS et RS 3 est aimé outre-Atlantique et nos amis américains eux aussi sont en train de vivre une période de transition vers la mobilité électrique.
Ne nous mentons pas, cette transition ne plait pas à tout le monde et les premiers modèles subissent déjà ce changement, à commencer par l’Audi TT RS qui vit officiellement sa dernière année aux USA. Néanmoins, que les amateurs de belles sonorités se rassurent, après quelques mois d’attente vis à vis de l’Europe, l’Audi RS 3 débarque sur les côtes américaines dès maintenant, pour le plus grand plaisir des conducteurs.
400 chevaux, la transmission intégrale, un son inimitable, et une gueule d’ange. L’Audi RS 3 vient raviver la flamme passionnelle grâce son optimisation certes rationnelle mais tournée vers la performance.
Un héritage passionnant
Bien sûr, on se répète un peu lorsqu’on parle du 5 cylindres Audi, mais dans l’histoire, peu de blocs ont autant marqué les passionnés. Début 1970, Audi cherchait un moyen d’améliorer les performances des 4 cylindres, sans tomber dans la lourdeur et la consommation des 6 cylindres en ligne courants pour l’époque. C’est alors que naît le 5 cylindres, qui équipera l’Audi 100 dès 1976. Les choses vont très vite s’emballer.
En 1980, Audi présente le coupé quattro, avec son moteur 5 cylindres, la transmission intégrale et de belles optimisations mécaniques. Trois ans plus tard, l’Audi quattro de rallye signe son premier titre mondial grâce à Hannu Mikkola. Audi fête cette victoire avec la célèbre et très recherchée Audi Sport quattro, dotée d’un bloc 5 cylindres turbo de 306 chevaux, une gueule parfaite et un comportement presque trop dynamique.
Et les choses s’accélèrent encore : en 1984, les Audi 90 & 100 reçoivent un 5 cylindres optimisé doté d’un allumage 100% électronique. Sur les pistes, l’Audi Sport quattro atteint 450 chevaux et Audi accroche à son palmarès le titre constructeur. Trois ans plus tard, c’est à Pikes Peak que les combats font rage et Walter Rölrl signe un record sur la légendaire montée avec l’Audi Sport quattro S1 et ses 598 chevaux.
2010 : le retour du roi
Avec l’arrêt des rallyes et d’autres projets prévus à Ingolstadt, le moteur 5 cylindres fait moins parler de lui dans les années 1990 et 2000. Certes, la sulfureuse Audi RS 2 Avant vient casser les codes entre 1994 et 1996 en inaugurant le marché des breaks dynamiques, mais que ce soit en compétition ou sur la route, le 5 cylindres s’efface pour laisser la place aux 4 cylindres plus optimisés ou aux 6 cylindres pour plus de noblesse.
Seulement, Audi n’avait pas tout arrêté, et avait gardé sur les étagères quelques idées. Il a fallu attendre 2009 pour entendre à nouveau le chant du 5 cylindres. La monture ? L’Audi TT qui, dans une ultime version RS, se voit greffé d’un 2.5L turbo de 340 chevaux, un 5 cylindres rappelant instantanément les grandes années du groupe B. L’Audi RS 3 suivra 2 ans plus tard, tout comme l’Audi RS Q3. En 11 ans, le 2.5L TFSI recevra 9 fois consécutives le prix de moteur de l’année.
Cette longue histoire désormais mythique va bientôt prendre fin. L’ultime version du 5 cylindres 2.5L TFSI affiche 400 chevaux et des performances hors normes. Mais son chant va bientôt s’estomper, pour laisser la place aux moteurs électriques certes remplis de couple, mais bien moins mélodieux. Que les Etats-Unis et l’Europe profitent des derniers modèles d’Audi TT RS et RS 3 encore en vente. Laissons l’avenir écrire la suite de ce récit, avec on l’espère une place bien particulière pour ce bloc unique.
Photos Audi AG
Laisser un commentaire