Essai : Audi e-tron Sportback 55 quattro – Technologie dynamique

A Ingolstadt, la mobilité de demain est un défi pris très au sérieux. La marque compte lancer 20 modèles 100% électriques d’ici 2025 et se place d’ores et déjà en haut du segment avec l’Audi e-tron quattro.

Pour gagner le cœur des amateurs de dynamisme, les designers d’Ingolstadt ont rapidement décliné l’Audi e-tron quattro en version Sportback, qui n’est pas qu’une affaire de style.

Technologie à profusion

Avant même de parler de style, mettons les choses au clair : l’Audi e-tron Sportback met la barre très haute en termes de technologie embarquée. Je commencerai par l’effet waouh des Virtual Mirrors. Déroutants au début, ils ne cessent d’étonner et de convaincre au fil des kilomètres. Ils permettent même de gagner quelques kilomètres d’autonomie, du tout bon.

On peut ensuite citer les éléments liés aux batteries : 36 modules indépendants, une gestion thermique poussée avec l’intégration d’une pompe à chaleur, 86,5 kWh utiles, le tout dans le plancher pour une répartition des masses au plus juste. Les moteurs ? Un par essieu pour un total de 360 chevaux. Un mode boost de 8 secondes pour atteindre 408 chevaux, et une gestion fine du couple à chaque roue, pour une conduite sereine et dynamique.

Enfin, les freins, qui sont désormais gérés électroniquement. L’Audi e-tron Sportback utilise la technologie Brake-by-Wire. Pour les freinages de moins de 0,3g, ce sont les moteurs électriques qui se chargent de décélérer. Pour le reste, des pompes électriques viennent actionner les freins conventionnels.

Grâce à tous ces éléments, et grâce à un Cx amélioré (0,25 pour l’Audi e-tron Sportback, 0,28 pour l’Audi e-tron quattro), le SUV affiche une autonomie de 446 kilomètres, un chiffre rassurant que notre essai n’a pas mis en défaut.

Dy style et du dynamisme

Qui dit Sportback dit dynamisme. Cette nouvelle Audi e-tron Sportback ne fait pas exception et réussit à faire oublier son gabarit et son poids (4,90m, 2,4T). Son toit fuyant est une réussite et donne une vraie personnalité à ce SUV, il tranche avec l’Audi e-tron quattro et chacun y trouvera son compte. Personnellement, je préfère largement cette version Sportback, plus affutée et très bien mise en valeur avec ce Bleu Galaxie et ces jantes 21 pouces sublimes.

A l’intérieur, peu de surprise. On retrouve les lignes inaugurées avec l’Audi e-tron quattro. Un savant mélange de classique (placages bois, implantation désormais commune des écrans) et d’avenir avec un style horizontal, un tunnel de transmission désormais vide et une ambiance lumineuse personnalisable très bien réalisée. Le système MMI reçoit de quoi gérer les bornes de recharge et l’ergonomie reste celle d’une Audi, pour ne pas dérouter les futurs conducteurs de ces véhicules novateurs.

Au volant, les premiers kilomètres se font sans à-priori et le silence de fonctionnement est surprenant. J’ai remarqué une vraie avancée depuis l’Audi e-tron quattro. En ville, le SUV fait des merveilles et les différentes aides à la conduite veillent au grain. La suite du voyage m’a fait côtoyer la vallée de Chevreuse, et quelques routes qui appellent à la sportivité. Dans ces conditions, ce sont clairement les deux moteurs électriques qui surprennent. La poussée est violente et reste constante jusqu’aux limites de vitesse admises. La pédale d’accélérateur devient un jouet sensationnel, épaulé par un comportement sain, sans être ultra dynamique. Seul le freinage mérite de l’attention, mis à mal par le poids respectable de cette Audi.

Encore du travail côté mobilité électrique

Cette nouvelle Audi e-tron Sportback 55 quattro est convaincante. L’accélération est dingue, le style vraiment réussi, et l’expérience à bord sans reproches. Reste à parler de cette nouvelle énergie, et du changement de comportement qui va avec.

Côté autonomie, Audi annonce 446 kilomètres. J’ai eu l’occasion de réaliser environ 200 kilomètres, plutôt calmes avec quelques sessions dynamiques, et l’ordinateur de bord m’a affiché une moitié de charge restante. Le contrat est rempli, mais la recharge soulève encore des questions. Cette nouvelle Audi e-tron Sportback supporte une intensité de charge de 150 kW, permettant de gagner 350 km d’autonomie en 30 minutes, ou de charger entièrement en 45 minutes.

Seulement, ce genre de borne de recharge reste rare : seulement 47 stations Ionity en France. Pour le reste, une charge à 50 kW se réalisera en 1h45, une charge 11 kW en 9h30. Pour épauler les conducteurs, Audi a mis en place un service d’abonnement (Audi e-tron charging Service), permettant de se brancher chez de nombreux fournisseurs, sans avoir à se lier à chaque acteur du marché. Grâce à la mise à jour du MMI, à la possibilité de planifier ses parcours sur myAudi app, les futurs conducteurs pourront voyager sans toujours réfléchir à la recharge, mais devront être patients lors de lors longues virées.

Oui, le futur passera par la mobilité électrique, et oui, la marque aux anneaux frappe très fort avec cette Audi e-tron Sportback. Ce modèle déjà abouti offre une expérience complète, sans dérouter ni décevoir. Mais il faut encore que les infrastructures grandissent et nous donner les moyens de traverser le pays sans réfléchir.

Cette Audi e-tron Sportback 55 quattro mérite d’être essayée. J’en ressors surpris et convaincu. Son style est sans reproches, son accélération magique et son silence de fonctionnement très apaisant. Dans cette version 55 quattro Avus Extended, la facture s’élève tout de même à 110 000 euros, de quoi faire réfléchir en comparaison avec ses homologues thermiques.

Nous remercions Audi France pour cette journée mémorable à bord de ce SUV novateur. A très vite pour un prochain essai.



Photos : Audi4Addict


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