Ferdinand Piëch, père du quattro, est mort

La nouvelle est tombée hier, Ferdinand Piëch, ancien directeur du groupe Volkswagen et Audi, est décédé le 26 Aout.

Petit-fils de Ferdinand Porsche, ingénieur de formation et grand passionné d’automobile, il a débuté sa carrière chez Porsche avant de rejoindre Audi en 1972. Il continue sa carrière chez Volkswagen en 1991 où il prend la direction du groupe. Il ne quittera son poste qu’en 2002 mais gardera un œil sur les opérations en devenant président du conseil de surveillance du groupe, jusqu’en 2015.

Durant les 10 ans passés en tant que directeur de Volkswagen, Ferdinand a instauré toutes les bases qui ont donné à ce groupe le succès mondial d’aujourd’hui. Après avoir insisté pour rationaliser les dépenses et mutualiser un grand nombre de pièces de construction, il relance Bugatti et rachète Bentley et Lamborghini. Il met également en place des systèmes d’assemblage novateurs et un système qualité draconien.

Mr 5 cylindres

Ferdinand Piëch a travaillé pour la marque aux anneaux durant presque 20 ans et a profité de son savoir d’ingénieur et sa passion pour hisser la marque vers le segment premium. En tant que président entre 1988 et 1992 et après avoir largement travaillé sur la fabrication et la qualité, il a inauguré de belles choses qui sont encore aujourd’hui des piliers pour Ingolstadt.

Durant les années 80, Audi a pris part à de nombreux championnats automobiles, notamment les rallyes. Afin de jouer dans la cour des grands, il fallait gagner en puissance tout en réduisant le poids. C’est Ferdinand qui a mis sur la table l’idée du moteur 5 cylindres, permettant de largement réduire le poids des bolides de rallye. On connaît la suite, les victoires se sont enchaînées, avec 2 titres de champion du monde.

Mr quattro

Quelques années avant l’arrivée de Ferdinand chez Audi, un projet nommé « code 262 » démarre. L’idée est simple : fabriquer un véhicule qui colle à la route, et qui repousse les limites de la traction. Le projet prend vie et on retrouve en tant que chef technique Mr Ferdinand Piëch. L’équipe part d’une base d’Audi 80, rallongée et équipée d’un 5 cylindres. Les premiers tests se font avec un système de l’armée, récupéré d’un Volkswagen Iltis. Les premiers tests sont concluants, mais la mécanique est trop sollicitée et les vitesses de passage en courbe sont en-dessous de l’attente du chef projet.

Il faudra attendre le 3 Mars 1980, à Genève, sur une patinoire, pour voir la première Audi quattro. Une voiture sportive, équipée d’un moteur 5 cylindres de 200 chevaux, un empattement court de 2,5m et un poids contenu de 1290kg. Ferdinand la présentera avec ces mots : « Nous vivons aujourd’hui le début de l’automobile routière 4 roues motrices ». Le modèle vivra 11 ans et 11 452 voitures seront vendues.

On connaît évidemment la suite, le quattro est toujours présent chez Audi, le moteur 5 cylindres aussi. Ces deux éléments font partie de l’ADN de la marque. N’oublions pas son héritage.

Photos : Audi AG

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