La compétition est moyen privilégié pour développer de nouvelles solutions. Les délais sont courts, les challenges nombreux et la recherche de performance omniprésente. La marque aux anneaux l’a compris depuis très longtemps et se sert régulièrement de son expérience sur piste pour parfaire ses modèles routiers.
En Allemagne, se déroule chaque année un championnat prisé : le DTM. C’est un championnat de véhicules de tourisme qui met l’accent sur la performance et le show. La marque aux anneaux est présente depuis longtemps sur ce championnat et développe chaque année un nouveau modèle pour parfaire sa combativité.
En Mai 2013, Audi a lancé sur les pistes allemandes la puissante RS5 DTM. Dotée d’un beau V8 4.0L d’un peu moins de 500 chevaux, cette belle compétitrice a remporté de nombreuses courses et les pilotes se sont régalés à son volant. Seulement le monde automobile change et les moteurs doivent s’adapter, notamment en perdant des cylindres pour améliorer leur rendement.
Passage au 2.0L TFSI
Comme dans notre vie quotidienne, le sport automobile subit des changements, et le DTM ne fait pas exception. Pour la prochaine saison, il a été décidé de passer les moteurs de 8 à 4 cylindres, pour diminuer les consommations notamment.
Pour Audi, le challenge fut de taille mais les équipes d’Ingolstadt travaillent depuis plus de 2 ans sur le sujet. Ils ont mis au point un tout nouveau bloc, en partant de zéro et en récupérant l’expérience des moteurs turbo du rallye.
1000 heures de tests ont été nécessaires pour parfaire ce nouveau bloc 2.0L TFSI. Avec une puissance de 610 chevaux, c’est surtout l’équilibre des masses et l’efficacité énergétique qui ont demandé de la recherche. En effet un moteur V8 est symétrique, pas un 4 cylindres en ligne. De nombreuses parties du chassis ont été travaillées pour recevoir ce nouveau bloc et l’échappement a été revu. Côté consommation, les voitures seront limitées à 95 kg de carburant par heure, une pompe pilotée étant là pour bien maîtriser ce point.
Un boost à la demande et une fiabilité exemplaire
Pour que le spectacle soit encore plus grandiose, les pilotes auront à leur disposition un boost pour leur permettre de doubler ou de réaliser un super chrono. Un simple bouton leur permettra d’injecter un peu plus d’essence et de gagner 30 précieux chevaux.
Un système spécifique « Anti-lag » est également présent pour maintenir le turbo en rotation, y compris lors de frainages et décélérations. Ce système inédit promet des accélérations fulgurantes dès les sorties de courbe et permet à ce 4 cylindres de se comporter comme son grand frère.
Avec toutes ces améliorations et ce changement radical, la fiabilité n’a pas été oubliée car elle fait partie de l’ADN du chamionnat DTM. En effet le moteur doit tenir une saison entière, soit un peu plu de 6 000 kilomètres à pleine charge.
Prêt pour les Audi de demain
Ne l’oublions jamais, chaque recherche effectuée pour la compétition est un pas supplémentaire pour les véhicules de demain. On peut citer l’injection directe essence, testée au Mans, le moteur TDI égalelement testé en endurance, l’hybridation ou le moteur électrique.
Ces profonds changements pour le championnat DTM profiteront tôt ou tard aux véhicules quotidiens. L’efficacité énergétique, le poids, la fiabilité et la sécurité sont primordiaux pour le futur de l’automobile. Les ingénieurs d’Ingolstadt se servent donc de la piste pour parfaire les éléments automobiles de demain.
Il ne nous reste plus qu’à attendre début Mai pour découvrir les premiers tours de roue de cette nouvelle Audi RS5 DTM dotée du 4 cylindres 2.0L TFSI. Un beau spectacle en perspective et de nouvelles avancées pour demain.
Photos : Audi AG
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