L’écran passager Audi : un potentiel intéressant

Nous avons eu l’occasion de réaliser en duo près de 2 000 kilomètres à bord de la nouvelle Audi A6 Avant e-tron performance, dont vous pouvez retrouvez l’essai ici. Au-delà de jauger de ses qualités routières et de son autonomie, ce trajet a été l’occasion de découvrir en profondeur l’écran passager, afin de comprendre ce qu’Audi a en tête avec cette nouvelle technologie.

Un premier accueil limité

Évidemment, il n’a pas fallu plus de quelques kilomètres pour que cet écran passager attire notre curiosité. Il est là, bien intégré, et nous présente un design très Audi, sobre, qui masquerait presque son côté intéractif.

Le premier contact est alors très pragmatique : “Puis-je changer la musique en cours de lecture sans déranger le conducteur ?”. La réponse est oui, mais avec un téléphone connecté en Apple CarPlay ou Android Auto, on reste limité à la chanson suivante ou précédente dans la playlist. 

Qu’à celà ne tienne, on fonce dans les réglages pour voir si on peut paramétrer la voiture à notre goût. Là encore, douche froide : le MMI central fourmille de paramètres, de possibilités, qui ne sont pas présentes sur l’écran passager. 

Un mode copilote bien utile

Les kilomètres passent, et les premières envies de visite, ou de changement de borne de recharge se manifestent. La vie normale de tout road-trip qui se respecte. Dans une Audi e-tron, qui plus est récente, il est primordial de faire confiance au planificateur d’itinéraire afin d’optimiser l’utilisation de la batterie et la gestion des recharges, c’est donc dans le MMI que les ajustements doivent être réalisés.

L’onglet navigation tombe à point nommé. On peut visualiser l’itinéraire à la manière d’un voyage en avion, ou contrôler efficacement les points de passage. Une recherche connectée à Google offre toutes les réponses possibles, et on peut alors gérer le trajet, avec un planificateur qui recalcule systématiquement la meilleure approche énergétique. 

Une ombre au tableau ? La consultation des informations pratiques liées aux points d’intérêt, masquées “pour cause de conduite en cours”. Frustrant pour le passager qui, lui, ne conduit pas, en sachant que l’écran se masque automatiquement pour le conducteur.

On peut également assister le conducteur avec l’onglet téléphone, qui offre ici un contrôle suffisant, pour lancer les appels au besoin, comme un assistant.

Un divertissement à peaufiner

Dans notre monde de plus en plus connecté, nous avons appris à multiplier les écrans, et à les dédier à des usages particuliers. En ce sens, il faut voir l’écran passager Audi comme une extension du MMI, qui partage certaines de ses fonctions, mais pas toutes. 

Cependant, il offre également quelques surprises bien sympathiques, à commencer par un navigateur web bien pratique pour s’informer sur les endroits à visiter, trouver un restaurant, ou encore lire les dernières nouvelles. 

Youtube est également de la partie en offrant une expérience complète mais intrusive. En effet, chaque lancement de vidéo vient couper la musique dans la voiture, on apprécierait pouvoir connecter un casque uniquement pour le passager, pour profiter pleinement de l’expérience.

Du potentiel évident

Cet écran passager me rappelle un objet technologique connu de tous : le premier iPad d’Apple. A l’époque un grand iPhone, sans fonctionnalité particulière et avec un usage limité. Avec les années, Apple a transformé son produit en un outil créatif, désormais capable de rivaliser avec un ordinateur portable.

Nous sommes à la première version de l’écran passager Audi, perfectible mais plein de potentiel. Parmi les avancées que l’on attend de pied ferme, on peut citer l’affichage complet de CarPlay ou Android Auto pour vraiment assister le conducteur. On pense également à la possibilité de consulter les fiches Google complètes des lieux, avec photos et avis. En déroulant la pelote, on peut aussi s’imaginer avec l’application Guide Michelin pour jouer les touristes ou trouver la meilleure table à destination. 

Evidemment, Netflix ou Amazon Prime seraient également de bon ton sur cet écran qui ne demande qu’à occuper le passager sur un long trajet. On en vient même à rêver d’une connexion ChromeCast pour utiliser son smartphone comme télécommande et caster directement son programme favori.

Enfin, il reste l’aspect esthétique. Cet écran passager nous a rapidement fait penser à la Galerie de la Rolls Royce Phantom, née pour afficher une œuvre d’art sur le tableau de bord pour une personnalisation extrême. A ce jour, l’écran ne possède que 2 écrans de veille, on espère qu’Audi va proposer d’autres designs à l’avenir, voire intégrer un programme de personnalisation Exclusive pour un design unique sur demande.

Vous l’avez compris, cet écran passager offre un mode “Copilote” réussi, mais souffre de lacunes pour véritablement prendre la place de votre smartphone ou tablette lors d’un long trajet. On compte sur Audi et ses ingénieurs pour pousser les usages encore plus loin, pour des trajets toujours plus agréables.

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