Bonjour à tous. Parmi les nombreuses compétitions automobiles dans le monde, il y en a une qui me fascine particulièrement, c’est l’endurance. Les 24H du Mans ont fêté leur 100 ans il y a peu et les fans de cette course emblématique sont toujours plus nombreux.
Chaque année, les règlements changent les les constructeurs doivent faire face à de nouveaux chalenges en terme de sécurité, de puissance et d’efficience, la marque aux anneaux ne fait pas exception et inaugure cette année une toute nouvelle R18, retravaillée de zéro.
Le design d’abord est entièrement nouveau, c’est bien sûr l’aérodynamisme qui a été travaillé le plus, et même pour quelque chose qui paraît simple au premier abord, les ingénieurs ont du se torturer l’esprit. En effet presque tous les éléments mécaniques ont changé par rapport à 2015, ce qui implique un nouveau design et des nouveaux emplacements. Le résultat est réussi et les vortex ont été presque éliminés.
La sécurité ensuite. Pour tous les constructeurs il y a des règles strictes à suivre et qui deviennent de plus en plus contraignantes au fil des ans. Pour ce point la marque aux anneaux n’a pas de soucis à se faire, sa monocoque en carbone fait partie des meilleures et un nouveaux système d’attache des roues a été mis au point pour éviter leur éjection en cas d’accident.
C’est néanmoins au niveau du moteur et des transmission que le plus gros changement a été effectué : au revoir la roue libre pour stocker l’énergie électrique et bonjour les batteries lithium-ion. En effet la marque aux anneaux a décidé de passer à la tranche supérieure de l’hybridation : celle des 6 mégajoules, soit 50% supplémentaires par rapport à 2015.
Ce changement est radical et a donné également beaucoup de travail aux ingénieurs. L’essieu avant reçoit une nouvelle unité motrice et génératrice d’une puissance de 476 chevaux (limitée à 408 pour Le Mans). Lors des phases de décélération et de freinage le prototype enverra l’énergie récupérée dans les batteries et lors des phases d’accélération l’essieu avant deviendra moteur. Pour parfaire le comportement, l’essieu avant est même doté d’un différentiel à glissement limité et le système de freinage règlera automatiquement la force à chacune des roues pour parfaire la décélération.
Voici une vidéo qui vous permettra de découvrir plus en détails cette nouvelle R18 et d’entendre le son presque futuriste du moteur :
En parlant moteur justement, le V8 4.0 L TDI a également été révisé. A cause d’un réservoir de seulement 50 litres autorisés, son efficience a dû être revue. Les points de fonctionnement du moteur ont été étudiés et la marque aux anneaux a choisi d’enlever un rapport à la boîte qui n’en contiendra plus que 6 pour 2016. Si on veut comparer quelques chiffres de consommation, on peut noter que depuis 2011, Audi a baissé la consommation de son prototype de 32%, un vrai travail d’orfèvre qui bénéficie également aux moteurs des véhicules de série.
Niveau performances on arrive donc aux chiffres suivants : le moteur TDI développe 514 chevaux et 850 Nm de couple. Le moteur électrique situé sur l’essieu avant développe 476 chevaux, nous avons donc un total de presque 1000 chevaux sur les 4 roues, autant dire un vrai missile en sortie de courbe et plus encore dans la ligne droite des Hunaudières.
Il nous reste donc maintenant à attendre la première manche du championnat WEC à Silverstone dans moins de 2 semaines pour découvrir le vrai potentiel de cette nouvelle venue qui aura du fil à retordre. Allez Audi !
Laisser un commentaire