Audi l’a confirmé : son futur modèle d’entrée de gamme 100 % électrique sera dévoilé en 2026. Trois ans après les premières rumeurs, la marque d’Ingolstadt concrétise enfin son projet de petite berline électrique, appelée à s’intercaler sous l’Audi Q4 e-tron, son SUV compact à succès. Les premiers prototypes aperçus sur la route ont levé le voile sur un modèle intrigant, aux lignes futuristes, rappelant par certains aspects l’Audi A2 du début des années 2000. Ce clin d’œil assumé à l’histoire d’Audi « POURRAIT » d’ailleurs se traduire dans son nom : Audi A2 e-tron, un hommage au passé. Mais tout laisse penser que le constructeur optera « PEUT-ÊTRE » pour Audi A3 e-tron, plus familier et plus cohérent dans la gamme actuelle. Audi ayant récemment abandonné sa logique de numérotation séparant thermiques et électriques, le badge Audi A3 e-tron semblerait le choix le plus naturel.

Ce nouveau modèle viendra compléter une année 2026 particulièrement chargée pour Audi, avec la présentation de la nouvelle Audi Q7, de l’Audi Q9 encore plus imposante, et enfin de cette nouvelle compacte zéro émission qui devrait arriver en fin d’année 2026 (logiquement). Le constructeur vise ainsi à renforcer sa présence dans le segment C, dominé par « des rivales » comme la Volkswagen ID.3, la Cupra Born ou la Tesla Model 3 de base.
Sous sa silhouette de coupé compact électrifié, la future Audi A3 e-tron se distinguera par un style travaillé et aérodynamique. Les prototypes observés laissent entrevoir un profil fluide, avec un pare-brise fortement incliné et un capot court, rappelant directement la philosophie aérodynamique de l’Audi A2 originale. Sa ligne de toit basse et fuyante contraste avec la verticalité d’une ID.3, tandis que l’arrière, doté d’un hayon vitré en deux parties, semble inspiré du concept ultraléger des années 2000. Les arches de roues arrondies, un petit becquet arrière et des volumes musclés modernisent l’ensemble sans renier son héritage. À l’avant, on retrouve la signature visuelle d’Audi : feux de jour très fins au-dessus des projecteurs principaux, et une calandre pleine rappelant le Q4 e-tron. L’arrière, lui, s’ornera d’un bandeau lumineux intégral, désormais incontournable dans la gamme.

Un design inspiré du passé, mais tourné vers le futur
La future Audi A3 e-tron pourrait bien symboliser la synthèse entre héritage et innovation. Si certains détails rappellent l’Audi A2, l’ensemble s’inscrit pleinement dans le langage stylistique moderne d’Audi. Toutefois, ce modèle ne bénéficiera pas de la nouvelle direction esthétique de Massimo Frascella, le designer récemment arrivé de Jaguar Land Rover, faute de calendrier compatible. Quelques ajustements mineurs pourraient néanmoins être apportés avant la présentation officielle.
Le concept AI:ME de 2019, qui pourrait servir de base à cette future compacte électrique. Ce prototype préfigurait déjà une approche minimaliste et futuriste, avec des surfaces lisses, une ceinture de caisse haute et une habitabilité maximisée. L’Audi A3 e-tron, légèrement plus courte que l’Audi Q4 e-tron (de 5 à 10 cm environ), viendra ainsi occuper un créneau stratégique entre la berline compacte et le SUV urbain.
Sous sa carrosserie, la compacte reposera sur la plateforme MEB+, une évolution de la base MEB utilisée par la Volkswagen ID.3, la Skoda Elroq. Ce châssis amélioré permettra des temps de recharge plus rapides, une meilleure rigidité et une efficience accrue. L’Audi A3 e-tron devrait proposer une gamme de batteries de 58 à 79 kWh, permettant jusqu’à 400 km d’autonomie dans sa version la plus endurante. Comme la plupart des compactes électriques du groupe VW, elle sera animée par un moteur arrière, gage d’un comportement plus équilibré et d’un rayon de braquage très réduit.

On n’a pas encore communiqué de chiffres officiels, mais les performances devraient rester proches de celles d’une ID.3 Pro S, soit autour de 200 ch pour un 0 à 100 km/h inférieur à 7 secondes, le tout avec une transmission intégrale e-quattro sur les versions les plus puissantes. L’objectif est clair : offrir une alternative premium aux compactes électriques généralistes, en combinant raffinement, technologie et efficacité.
Un modèle stratégique pour Audi dans la bataille de l’électrique
Cette Audi A3 e-tron s’inscrit dans un plan global de repositionnement de la marque. Audi a choisi de resserrer sa gamme vers le haut, abandonnant les projets de successeurs directs aux A1 et Q2, jugés trop éloignés des attentes du marché premium. Le constructeur concentre désormais ses efforts sur les segments les plus rentables : le cœur de gamme C, les SUV familiaux et les modèles de luxe.
Selon son PDG Gernot Döllner, également responsable du développement technique, ce recentrage vise à garantir la cohérence industrielle et financière du groupe.
« Nous avons ajusté notre feuille de route, révisé certaines priorités et étendu notre calendrier pour ces vingt futurs modèles », a-t-il déclaré.
« Mais le projet du modèle d’entrée de gamme électrique a toujours été considéré comme essentiel. »
La future compacte électrique sera produite à Ingolstadt, berceau historique d’Audi, marquant ainsi un retour symbolique à la maison-mère pour la marque. Cette implantation renforce également l’ancrage industriel allemand face à la montée en puissance de la production chinoise.
L’Audi A3 e-tron représentera donc bien plus qu’une simple nouvelle voiture : c’est le ticket d’entrée dans l’univers électrique d’Audi, une passerelle entre la tradition et l’avenir. En conjuguant le style racé de ses grandes sœurs, une technologie de pointe et une promesse d’accessibilité relative, cette compacte ambitionne de démocratiser l’électromobilité premium. Prévue pour fin 2026, elle viendra incarner la nouvelle philosophie d’Audi : réduire pour mieux régner, en concentrant son excellence sur les modèles qui comptent vraiment.





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