Une semaine dans le Nord au volant de l’Audi A6 Avant e-tron quattro : l’électrique sans compromis

Le départ de Paris et la découverte par Soissons

Un lundi matin de septembre, Paris s’éveille dans le bruit des klaxons et des moteurs thermiques encore omniprésents. Pourtant, en quittant le périphérique par la porte de la Chapelle pour rejoindre l’autoroute en direction de Soissons, une autre réalité s’impose : celle d’une nouvelle ère. Au volant de l’Audi A6 Avant e-tron quattro, le contraste est saisissant. Plus un grondement, plus de vibrations mécaniques. Seulement le silence, ponctué par le roulement feutré des pneus et un souffle discret d’air conditionné.

Le choix de passer par Soissons pour rejoindre Lille n’est pas un hasard. C’est un itinéraire de grandes voies rapides, idéal pour tester une vraie routière. L’A6 Avant, qu’elle soit thermique ou électrique, a toujours été pensée pour ce rôle : avaler des kilomètres avec sérénité, sans jamais donner l’impression de forcer. En quittant Paris, la circulation dense se fluidifie peu à peu, et la voiture se révèle dans son élément naturel.

À l’intérieur, l’ambiance séduit immédiatement. Les sièges sport en blanc imposent une élégance lumineuse, tandis que les surpiqûres beige cardamome ajoutent une touche raffinée qui flatte l’œil. Le tissu respire la qualité et l’attention aux détails. Reste un bémol : les fameux inserts aluminium, qui n’ont de métal que le nom et donnent davantage l’impression d’un plastique peint. Un détail qui détonne dans un univers par ailleurs irréprochable.

La route vers Soissons met en valeur les qualités routières de la voiture. Les grandes courbes avalées sans effort révèlent un châssis parfaitement équilibré. La transmission quattro assure une motricité imperturbable, même quand une fine pluie automnale vient s’inviter. La direction reste précise, informative, typiquement Audi. La suspension absorbe les irrégularités sans mollesse, donnant ce mélange subtil de confort et de rigueur qui fait la réputation de la maison d’Ingolstadt.

La consommation ? C’est là que la surprise est bonne. Officiellement, l’Audi A6 Avant e-tron quattro affiche une moyenne WLTP très contenue. Dans les faits, sur cette première étape, la voiture s’est stabilisée à 18,1 kWh/100 km, soit seulement 0,6 kWh de plus que la norme. Autrement dit : aucune mauvaise surprise. Même sur voie rapide, avec des relances dynamiques, l’efficacité est au rendez-vous.

L’étape parisienne vers Lille via Soissons s’achève avec une impression claire : on est bel et bien dans une A6 Avant. Certes, elle est électrique. Mais en matière de comportement routier, de confort et de sérénité, rien ne trahit son héritage. Le voyage continue, et l’on comprend déjà que ces 900 kilomètres prévus dans la semaine vont se dérouler sous le signe d’une certaine évidence : celle que rouler électrique ne rime plus avec compromis.

Lille et les escapades nordistes

Arriver à Lille par la voie rapide venant de Soissons, c’est plonger directement dans une métropole vibrante, carrefour entre la France, la Belgique et l’Europe du Nord. Les larges boulevards contrastent avec les ruelles pavées du Vieux-Lille, où la taille de l’Audi A6 Avant e-tron quattro se fait sentir. Mais avec ses caméras 360 et ses aides au stationnement, se garer reste un exercice plus simple qu’on ne l’imagine. Dans le silence total de la motorisation électrique, on surprend même quelques passants en train de jeter un regard intrigué : une A6 Avant, oui, mais une qui glisse sans bruit.

La semaine se poursuit avec de multiples escapades. Direction la Côte d’Opale, ses falaises et ses plages balayées par le vent. Sur la voie rapide qui mène à Boulogne-sur-Mer, elle se transforme en compagne de voyage idéale. Le coffre avale sans broncher les sacs de plage, les cabas du marché et les jouets des enfants. À l’intérieur, les passagers profitent d’un confort royal. La sono hi-fi redonne vie aux playlists, tandis que l’absence de bruit mécanique rend les conversations beaucoup plus naturelles.

Puis vient l’envie de culture et d’histoire. Cap sur Arras et ses places baroques. Là encore, l’itinéraire se fait sur voie rapide, ponctué de nationales bien entretenues. Le couple instantané des moteurs électriques assure des dépassements sereins, et le châssis reste imperturbable même lorsque l’on hausse un peu le rythme. On se surprend à retrouver ce plaisir qu’offraient autrefois les TDI puissants d’Audi : celui de rouler longtemps, fort mais sans fatigue. Sauf qu’ici, on le fait dans le silence, et avec une consommation qui reste contenue.

Un autre jour, c’est Amiens qui s’impose comme destination. Sa cathédrale gothique, chef-d’œuvre d’architecture, mérite le détour. Là encore, les 150 kilomètres aller-retour par voie rapide s’avalent sans effort. À l’arrivée, on se gare sans bruit au pied de l’histoire, preuve que l’électrique peut aussi rimer avec patrimoine.

Tout au long de la semaine, les kilomètres s’accumulent. Lille sert de point d’ancrage, et l’on rayonne autour, sur les grands axes qui relient villes et campagnes. Au total, 900 kilomètres sont parcourus. Et jamais la moindre inquiétude de recharge ne se fait sentir. Les bornes rapides sont disponibles le long des axes, et les bornes urbaines permettent de compléter ponctuellement la batterie. Mais la surprise, c’est que sur l’ensemble du périple, une seule vraie recharge rapide a été nécessaire.

Ce constat change la donne. L’électrique, autrefois perçue comme limitée, démontre ici qu’elle est capable de tenir un rythme soutenu sur plusieurs jours de voyage sans imposer de contraintes excessives. Le Nord, terre de routes droites et de climats capricieux, devient ainsi le terrain d’expérimentation idéal pour une routière de nouvelle génération. Et l’Audi A6 Avant e-tron quattro y brille comme si elle jouait à domicile.

Retour vers Paris et verdict après 900 km

En fin de semaine, il est temps de reprendre la route de Paris. Toujours par voie rapide, en repassant par Soissons, l’itinéraire final permet de dresser un bilan complet. Le compteur affiche désormais 900 kilomètres depuis le départ. Une distance significative, suffisante pour juger de la pertinence d’une routière électrique dans un usage réaliste.

La consommation moyenne s’est stabilisée à 18,1 kWh/100 km. Un chiffre qui confirme la rigueur de la voiture et l’honnêteté des chiffres annoncés par Audi. Oui, on est légèrement au-dessus de la valeur WLTP. Mais de seulement 0,6 kWh : un écart insignifiant, surtout compte tenu des conditions de roulage réelles, avec des autoroutes fréquentées, des relances fréquentes et parfois une allure soutenue.

Au fil des kilomètres, l’habitacle a confirmé ses qualités. Les sièges sport blancs, d’abord admirés pour leur esthétique, se sont révélés redoutablement confortables même après plusieurs heures d’affilée. Les surpiqûres beige cardamome ont apporté cette touche de raffinement discret qui fait partie de l’ADN Audi. Seule persiste une réserve sur les inserts aluminium, toujours trop plastiques au regard du reste.

Côté conduite, le constat est sans appel : l’Audi A6 Avant e-tron quattro reste une vraie A6 Avant. Le plaisir de conduite est intact, la rigueur du châssis indiscutable, et le silence de fonctionnement renforce cette impression de sérénité. La transmission quattro, fidèle à sa réputation, a assuré une motricité parfaite, y compris sous les averses nordistes qui n’ont pas manqué de rythmer la semaine.

Un seul bémol mérite d’être souligné : les assistances à la conduite. Trop intrusives, elles rappellent parfois que la voiture veut prendre la main. Freinages automatiques un peu zélés, alertes de maintien dans la voie insistantes : des interventions qui finissent par agacer un conducteur expérimenté. Mais il s’agit là d’une critique mineure face à l’ensemble des qualités constatées.

Une seule charge pour 900 km, et l’avenir déjà présent

Au terme de cette semaine de voyage dans le Nord, une évidence s’impose : l’Audi A6 Avant e-tron quattro est une routière accomplie. Elle prouve qu’il est désormais possible de parcourir 900 kilomètres en une semaine par voie rapide, dans le confort absolu, sans jamais avoir l’impression de jouer les pionniers.

La consommation contenue, très proche de la norme WLTP, démontre l’efficacité énergétique de l’ensemble. L’intérieur, raffiné malgré le petit défaut des inserts aluminium, offre un cocon de voyage de premier ordre. La conduite, enfin, conserve tout l’ADN Audi : rigueur, sécurité, plaisir.

Et le point le plus marquant reste sans doute celui-ci : sur l’ensemble de la semaine, une seule charge rapide a suffi. De 12 % à 80 % en moins de 25 minutes, grâce à la puissance de 270 kW et au préconditionnement de la batterie, l’opération s’est déroulée avec une facilité déconcertante. Preuve que, dans la vraie vie, l’électrique peut répondre aux attentes d’une grande routière sans imposer de contraintes rédhibitoires.

Certes, les assistances électroniques peuvent se montrer trop présentes. Mais face au tableau d’ensemble, ce n’est qu’un détail. L’Audi A6 Avant e-tron quattro n’est pas une promesse d’avenir : elle est déjà l’avenir, et elle le prouve sur les routes du Nord comme ailleurs.

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