Une traversée de l’Europe en électrique, tout en confort, performance et efficience
Un roadtrip de 2600 kilomètres est toujours une entreprise ambitieuse. Mais le faire en 2025 au volant d’une berline électrique premium l’est encore davantage. L’Audi A6 Avant e-tron performance, modèle 100% électrique et avant-gardiste de la marque aux anneaux, s’est prêtée à l’exercice avec brio. Sur cinq jours, entre Paris, Clermont-Ferrand, Ingolstadt et retour, nous avons vécu une expérience révélatrice : celle d’une voiture qui ne se contente pas de remplacer un diesel, mais qui l’efface, tout simplement.
Jour 1 : Paris – Clermont-Ferrand (420 km)
Dès les premiers tours de roue, la promesse de l’Audi A6 Avant e-tron performance se fait sentir. Le départ de Paris s’effectue sans stress, grâce à un système de navigation intelligent qui anticipe le trafic, les conditions météo et les besoins en recharge. La direction est souple, la tenue de route impressionnante malgré le poids de la batterie de 100 kWh utilisables.
La première étape du voyage, jusqu’à Clermont-Ferrand, se déroule sans encombre. Aucun besoin de recharge intermédiaire : les 420 km sont absorbés grâce à une efficience remarquable et un rythme de croisière optimisé. La consommation moyenne s’établit à 17,8 kWh/100 km, un chiffre très contenu au regard du relief traversé, des conditions climatiques estivales (28°C) et de la charge à bord. Pour démarrer dans des conditions optimales le lendemain matin j’accorde une charge jusque 80%.
Il convient de préciser que pour cette première journée, j’étais seul à bord. Cela a permis de tester la voiture dans des conditions de conduite purement individuelles, sans interaction ou partage des tâches. Une manière idéale d’apprécier le poste de conduite, l’ergonomie des commandes et le confort de la conduite électrique sur longue distance.
Les paysages de l’Auvergne, magnifiés par le silence de l’électrique, défilent dans une ambiance feutrée. Le confort de l’Audi A6 Avant e-tron performance est tout simplement royal même sans : sièges massants et ventilés, suspension pilotée…
Jour 2 : Clermont-Ferrand – Ingolstadt (1040 km)
À partir de cette deuxième journée, je ne suis plus seul : nous sommes désormais deux à bord. Une configuration qui change la dynamique du voyage, notamment grâce à l’écran passager qui devient un atout stratégique.
Une étape plus ambitieuse, qui implique une stratégie de recharge efficace. Et c’est ici que l’Audi A6 Avant e-tron performance impressionne le plus. Son système de préconditionnement thermique de la batterie, lié à la navigation, permet d’atteindre jusqu’à 270 kW de puissance de charge sur borne ultra-rapide (Ionity, EnBW, Fastned). En pratique, cela signifie une recharge de 10 à 80% en moins de 25 minutes.
Deux charges planifiées, parfaitement exécutées : la première à Dijon, la seconde à Mulhouse. Dans les deux cas, la voiture entame la charge à 268 kW quasi instantanément, preuve du conditionnement idéal de la batterie.
L’arrêt à Dijon, en milieu de matinée, s’est effectué sur une station Ionity en périphérie immédiate de l’autoroute A39. Bien équipée, propre, avec une borne en libre accès, la station permet un moment de repos agréable, avec café à proximité et sanitaires accessibles. Nous avons profité de la recharge pour faire le point sur l’itinéraire, reconfigurer les préférences du système de navigation et ajuster notre halte suivante.
Le second arrêt, à Mulhouse, en début d’après-midi, s’est révélé tout aussi fluide. Là aussi, la borne délivre une puissance maximale rapidement, et l’expérience utilisateur reste irréprochable : aucun temps mort, aucune manipulation complexe, la connectique et la compatibilité Plug & Charge faisant merveille. Le véhicule gère la session automatiquement, sans interaction via application ou carte RFID.
L’interface de navigation propose même des alternatives en temps réel si la borne prévue est occupée. Nous avons pu constater son efficacité lorsqu’une station initialement ciblée à Belfort signalait une affluence inhabituelle : le système a immédiatement recommandé Mulhouse avec une estimation de charge plus rapide.
Le trajet de près de 1040 km, en pleine journée, s’effectue sans la moindre angoisse de recharge. L’énergie est gérée avec une rigueur allemande : l’ordinateur de bord ajuste le comportement du moteur, de la régénération et du refroidissement pour maintenir une efficience optimale. En arrivant à Ingolstadt, berceau d’Audi, la consommation moyenne sur deux jours tombe à 17,5 kWh/100 km.
Jour 3 & 4 — Immersion à Ingolstadt et essai de l’Audi RS Q8 performance
Installés pour deux jours au cœur du QG d’Audi, à Ingolstadt, nous profitons de cette escale pour tester un autre monstre : l’Audi RS Q8 performance. Mais ce chapitre fera l’objet d’un papier dédié, tant l’expérience mérite un éclairage spécifique. Entre les 640 chevaux du V8 biturbo et l’agilité d’un SUV de 2,3 tonnes, il y aura beaucoup à dire.
Plus important dans le cadre de ce roadtrip électrique : la rencontre avec César Muntada, responsable du design lumière chez Audi. Son témoignage est éclairant — c’est le cas de le dire.
« L’électrique ne se limite pas à la propulsion, c’est une nouvelle manière d’interagir avec le véhicule. La signature lumineuse devient un langage. Sur l’Audi A6 Avant e-tron performance, chaque scénario d’approche, de conduite ou d’arrêt est accompagné d’une animation adaptée. C’est plus qu’un design : c’est une interface émotionnelle. »
Un échange qui donne du sens à cette voiture. Car l’Audi A6 Avant e-tron performance n’est pas une déclinaison électrifiée d’un modèle existant : c’est un projet pensé pour l’électrique, de la plateforme PPE à l’aérodynamique active. Le tout avec une cohérence rare. La encore ce sera un autre article à venir.
Jour 5 : Ingolstadt – Reims (630 km)
Pour cette dernière journée de route, nous avons quitté Ingolstadt en direction de Reims, avec une distance de 630 kilomètres à parcourir. Deux charges rapides ont suffi pour franchir cette étape avec aisance : la première près de Karlsruhe, la seconde aux abords de Reims pour une remontée express dans le nord.
Les infrastructures de recharge en Allemagne et dans le Grand Est français confirment leur maturité : puissance réelle au rendez-vous, disponibilité élevée, et prise en compte intelligente de la gestion thermique par l’Audi A6 Avant e-tron performance. Encore une fois, la charge a atteint rapidement les 265 à 270 kW, ce qui nous a permis de ne pas perdre de temps inutilement.
La consommation reste remarquablement stable malgré le retour, avec une moyenne de 17,3 kWh/100 km sur cette étape, preuve d’une aérodynamique bien pensée et d’une efficience constante, même après plusieurs milliers de kilomètres.
Le confort à bord n’a pas faibli, tout comme l’ergonomie de l’écran passager, qui a une nouvelle fois facilité la gestion de l’itinéraire, la sélection musicale, ou encore les réservations hôtelières à l’arrivée. Le duo conducteur/passager fonctionne à merveille grâce à cette interface secondaire, subtile mais diablement efficace.
Une vraie tueuse de diesel
Ce qui frappe après ce voyage, ce n’est pas seulement la consommation mesurée. C’est la facilité globale. L’Audi A6 Avant e-tron performance permet de voyager loin, vite, confortablement, sans jamais avoir à composer avec les limites habituelles des voitures électriques : temps d’attente, stress d’autonomie, interfaces mal conçues.
La planification est transparente. Les recharges sont brèves, les stations bien situées. Et surtout, la voiture elle-même anticipe les besoins : elle chauffe la batterie avant chaque arrêt rapide, elle équilibre l’usage des moteurs pour éviter la surchauffe, elle maintient la climatisation sans pomper l’énergie au moindre arrêt.
Comparons cela à un break diesel de même catégorie : l’Audi A6 Avant TDI quattro consommerait 6,5 L/100 km sur un parcours similaire. Soit près de 470 € de gazole pour ce roadtrip. En électrique, les recharges ont coûté environ 340 € au total. Et aucune émission locale.
Et maintenant ? Le diesel à l’épreuve
Ce roadtrip fut une démonstration éclatante de ce que peut offrir une berline électrique de dernière génération : efficience, confort, performance et sérénité sur de longues distances. Mais pour donner à ce test toute sa légitimité, il nous semble indispensable de le reproduire avec une référence diesel.
C’est pourquoi nous referons exactement le même trajet en septembre prochain, cette fois au volant d’une Audi A6 Avant TDI. Objectif : comparer à la fois les consommations, les temps de pause, le coût global du voyage, mais aussi l’agrément de conduite et la fatigue ressentie. Une confrontation directe entre deux mondes qui cohabitent encore, mais plus pour longtemps.
Un mot sur le confort et l’ergonomie
L’habitacle est un modèle de rationalité allemande. L’éclairage d’ambiance personnalisable, le double vitrage acoustique, les sièges ventilés et massants, le toit vitré à occultation active : tout y est. Et tout fonctionne parfaitement.
Le silence de fonctionnement reste le critère le plus impressionnant. À 130 km/h, on entend à peine le souffle de l’air sur les rétroviseurs virtuels. Les conversations se tiennent normalement, sans élever la voix. L’absence de vibration fait oublier qu’on est à bord d’un véhicule de 2,4 tonnes lancé à vive allure.
Verdict : oui, c’est une tueuse de diesel
Elle est grande, rapide, confortable, connectée, efficace. Elle ne consomme rien ou presque. Elle offre 600 km d’autonomie en conditions réelles (avec 100 % batterie), et récupère 300 km en 15 minutes. Elle transforme l’électrique en évidence. L’Audi A6 Avant e-tron performance n’est pas juste un véhicule. C’est une démonstration.
À ceux qui doutaient de l’électrique pour les longues distances, cette voiture répond sans équivoque. Elle rend caduque l’argument du diesel roi de la route. Elle le dépasse. Et l’enterre.
PS : comme ce fut le cas avec l’Audi S6 Avant e-tron (elle aussi une excellente surprise lors d’un précédent essai), Audi signe avec cette A6 un retour en grâce du break grand tourisme. Électrique, mais émotionnel. Familial, mais enthousiasmant. Une vraie réussite.
Laisser un commentaire