Prise en mains : Audi Q5, la nouvelle génération affine ses qualités

Dans le petit monde très concurrentiel des SUV premium, l’Audi Q5 fait figure de référence. Quinze ans après son lancement et avec plus de 2,7 millions d’exemplaires écoulés à travers le monde, il s’est imposé comme l’un des modèles les plus populaires de sa catégorie, notamment en Europe. Cette année, Audi célèbre aussi les 45 ans de sa célèbre transmission quattro. L’occasion parfaite pour dévoiler une nouvelle génération de Audi Q5, qui ne révolutionne pas la recette mais peaufine soigneusement chaque ingrédient. Audi fait évoluer son SUV star en douceur, pour séduire de nouveaux acheteurs sans désorienter les fidèles.

Nous avons pris le volant de ce nouveau millésime, version TFSI 204 ch quattro en finition S Line, pour vérifier s’il tient toujours son rang.

Design : l’élégance discrète d’Audi

Esthétiquement, l’Audi Q5 ne cherche pas à bousculer les codes. Les designers de la marque aux anneaux ont choisi l’évolution plutôt que la rupture. On retrouve ainsi un style typiquement Audi : rigoureux, élégant, rassurant. La face avant gagne en caractère avec une calandre Singleframe élargie, soulignée de prises d’air verticales désormais fonctionnelles. Les phares redessinés, plus acérés, s’accompagnent d’une signature lumineuse personnalisable grâce à la technologie Matrix LED. À l’arrière, le dessin se simplifie : lignes épurées, feux arrière OLED 2e génération (en option) et nouveau bandeau lumineux confèrent une modernité bienvenue.

Les proportions sont très légèrement revues : 4,72 m de long pour 1,90 m de large et 1,65 m de haut. L’empattement généreux de 2,82 m annonce une belle habitabilité. Un travail soigné a aussi été réalisé sur l’aérodynamique, pour une meilleure efficience.

Un intérieur ultra technologique et pensé pour le confort

C’est à l’intérieur que l’évolution est la plus perceptible. La philosophie de design « centrée sur l’humain » prônée par Audi se traduit ici par un cockpit technologique, clair et ergonomique. Le conducteur bénéficie d’un Virtual Cockpit de 11,9 pouces, tandis que l’écran central tactile MMI atteint 14,5 pouces. Nouveauté : un écran passager de 10,9 pouces permet de personnaliser l’expérience à bord (en option).

L’espace à bord progresse aussi : la banquette arrière coulissante (à partir de la finition Business) offre une modularité appréciable. Les rangements sont nombreux et bien pensés, et les passagers arrière profitent de ports USB-C à recharge rapide (jusqu’à 100 W). Le coffre affiche un volume de 520 litres, extensible à 1473 litres sièges rabattus.

Ambiance premium, qualité perçue au sommet, confort d’assise irréprochable… le Q5 soigne ses occupants, sans tomber dans la surenchère bling-bling. Un luxe discret mais assumé.

Technologies embarquées et motorisations : une polyvalence assumée

Sous la carrosserie, l’Audi Q5 repose désormais sur la plateforme PPC. Cette dernière permet d’intégrer les dernières évolutions technologiques, en particuliere l’hybridation légère MHEV Plus (48 V), qui accompagne toutes les motorisations. Le système ajoute jusqu’à 24 ch et 230 Nm de couple en soutien au moteur thermique, avec un gain sensible en souplesse de conduite et en sobriété. La récupération d’énergie au freinage atteint 25 kW.

Notre modèle d’essai, le 2.0 TFSI 204 ch quattro en finition S Line, représente un compromis intéressant. Même si cette version thermique ne devrait représenter qu’environ 5 % des ventes en France, face à un mix très majoritairement tourné vers le PHEV (95 % attendus avec un équilibre 50/50 entre SUV classique et Sportback), elle permet de bien jauger le comportement du nouveau Q5.

Les motorisations diesel TDI et bientôt PHEV (299 et 367 ch, à l’automne) complètent l’offre. Enfin, le haut de gamme est incarné par la musclée Audi SQ5, avec 367 ch et un tarif flirtant avec les 100 000 €.

Au volant : confort, dynamisme et agrément

Sur les routes vallonnées autour de Montpellier et lors d’une incursion sur un parcours off-road, la nouvelle Audi Q5 nous a convaincus. Fidèle à l’ADN quattro, il se montre rigoureux en toutes circonstances. Le grip est excellent, la motricité toujours optimale, même sur terrain meuble ou très accidenté.

La direction progressive de série assure un guidage précis et naturel, renforçant le plaisir de conduite. En revanche, nous aurions apprécié la suspension pneumatique optionnelle pour encore davantage de confort, notamment sur revêtements dégradés. Monté en MICHELIN Pilot Sport 4, notre exemplaire offrait un excellent compromis entre dynamisme et confort de roulage. À noter : les pneus Hankook disponibles sur d’autres configurations semblent un peu plus souples, au risque de faire légèrement tanguer le SUV.

Côté consommation, notre parcours essentiellement autoroutier a abouti à une moyenne de 9 l/100 km. Une valeur honorable pour un SUV premium de près de 2 tonnes.

Conclusion : la recette Q5 toujours aussi efficace

Audi ne cherche pas à réinventer l’Audi Q5 mais à en faire un modèle encore plus abouti. Mission réussie. Design modernisé, habitacle high-tech, qualité perçue irréprochable, comportement routier de haut niveau… ce nouveau millésime affine la formule sans la dénaturer.

La montée en puissance des versions PHEV devrait assurer l’essentiel des ventes sur notre marché, en phase avec les attentes de la clientèle premium soucieuse de réduire son empreinte carbone sans renoncer au plaisir de conduire et surtout ne pas payer des sommes astronomiques en taxes stupides.

Face à une concurrence affûtée (BMW X3, Mercedes GLC, Volvo XC60…), cette nouvelle Audi Q5 entend bien défendre ses positions. Avec une gamme cohérente et un positionnement clair, elle conserve tous les atouts pour rester l’un des poids lourds du segment SUV premium.

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