Audi quattro days, une expérience technique et instructive – Partie I

Bonjour à tous. Pour la marque aux anneaux la technologie prend une place énorme. Chaque modèle possède ses équipements et Audi ne lésine pas sur la sécurité et la sportivité de chacune de ses voitures. Mais si au fil des ans de nouveaux systèmes arrivent et offrent des expériences de plus en plus abouties, il y en a un qui est dans les gênes de la marque et qu’Audi ne cesse d’améliorer au fil des modèles : c’est le célèbre quattro.

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La journée quattro day a laquelle j’ai eu la chance de participer la semaine dernière est une vraie piqûre de rappel pour comprendre comment fonctionne cette technologie et pourquoi elle est aussi efficace et sécurisante. C’est sur le circuit d’Albi et sous un soleil radieux que j’ai pu réaliser quelques expériences, épaulé par les excellents instructeurs de chez Oreca.

Je vous passe les quelques heures de route nécessaire pour arriver sur le circuit d’Albi, autant dire que le jeu en vaut la chandelle car le panorama dès l’arrivée laisse penser à une expérience époustouflante :

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A5 Sportback, A4 Avant, RS Q3, S3 plus quelques véhicules de clients qui font rêver : RS5, A7 Sportback ou encore Q7. J’en prends déjà plein les yeux et les instructeurs m’accueillent déjà dans la structure pour me conter les futurs événements de la journée. J’ai de l’avance, et j’en profite pour découvrir plus en détail les modèles présents. D’abord une ribambelle d’Audi A5 Sportback, toutes équipées du 2.0 TDI 170 chevaux. La moitié d’entre elles est équipée de la transmission intégrale quattro, les autres se contentent de 2 roues motrices. Elles ont toutes les superbes feux à LED allumés et les voir toutes alignées comme ça laisse rêveur.

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Très vite, mon regard se tourne vers un autre modèle, seul cette fois ci. Une petite bombe S3 Sportback ! 300 chevaux, boîte S-tronic, système quattro, tout y est pour ce modèle tant attendu. Son gris daytona est plutôt passe partout, je lui aurais préféré un rouge ou un orange afin de mieux asseoir sa personnalité. Mais qu’importe, j’en fait plusieurs fois le tour, vraiment cette compacte est réussie, mais je n’aurai malheureusement pas la chance de passer à l’intérieur.

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Autour de la structure, les personnes commencent à s’amasser, mais il me reste encore pas mal de temps avant de commencer les ateliers pratiques. Alors je m’approche du superbe RS Q3, si spécial et unique dans sa catégorie. Encore une fois sa sortie d’échappement unique reste une faute pour moi mais qu’importe : son 5 cylindres 2.5L TFSI de 310 chevaux suffit à faire oublier ce détail. La finition est exemplaire et la calandre noire en nid d’abeille rappelle efficacement son appartenance. Il sera la cerise sur le gâteau de l’événement, mais j’y reviendrai plus tard.

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Il est temps de rejoindre la structure et commencer le premier atelier, tourné sur la technique et la connaissance du système quattro. Le quattro quiz se déroule en équipe et chaque question est une nouvelle occasion d’en connaître plus sur ce système propre à Audi. Quelques comparaisons avec les outils concurrents, quelques dates, quelques modèles mythiques et ensuite beaucoup de technique. Piqûre de rappel sur les 3 distinctions du système quattro chez Audi : permanent, adapté et variable. En effet les 4 roues motrices chez Audi sont permanentes, ensuite “adapté” car il existe trois différents systèmes suivant le véhicule, enfin le quattro d’Ingolstadt est variable puisqu’il est capable de gérer la rapport de puissances aux roues avant et arrière.

Revenons sur les 3 systèmes existants chez Audi :

– L’embrayage multidisques piloté, appelé Haldex. Il est présent chez Audi sur tous les moteurs transversaux, soit les modèles A1, A3, Q3 et TT. Basiquement la répartition de puissance est de 90% sur les roues avant et 10% sur l’arrière. En cas de besoin le système peut envoyer jusqu’à 95% de la puissance à l’arrière. Il faut savoir que les les systèmes Haldex de dernière génération, il suffit d’un 8ème de tour de roue pour que le rapport de puissance puisse changer.

– Le différentiel central autobloquant, appelé Torsen. Cette fois c’est sur les moteurs longitudinaux que le système est présent (A4 à A8, Q5, Q7). Par défaut le couple est distribué à 60% vers l’arrière et 40% à l’avant.  Si le véhicule se retrouve en situation d’adhérence précaire, le couple peut aller jusqu’à 90% sur un essieu ou un autre. De plus on peut coupler au Torsen le différentiel arrière quattro sport, capable de gérer la puissance pour chacune des roues arrières. Celà permet une meilleure inscription dans les virages en accélérant la roue arrière extérieure.

– Le viscocoupleur. Il est uniquement présent sur l’Audi R8. Ce sont des disques d’embrayage qui baignent dans du silicone liquide capable de se solidifier avec l’échauffement. Pour accroître la sportivité du coupé, la répartition est de 85% à l’arrière et 15% à l’avant.

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Après cette grande découverte technique et un bon café, il est alors temps de débuter le premier atelier dynamique, au volant des superbes A5 Sportback. Baptisé quattro spirit, cet atelier est là pour montrer l’atout du quattro en situation dynamique et ressentir le gain en motricité. Le principe est simple : la voiture est placée sur une surface très glissante (coefficient d’adhérence proche de la glace), on appuie à fond sur l’accélérateur et on enchaîne sur un slalom pour terminer sur un freinage d’urgence.

Pour débuter, je me place au volant d’une version quattro. Je me place sur la surface glissante, et hop accélération à fond. Les aides viennent tout de suite se mettre en route et le compte-tours ne grimpe même pas … frustrant ! Pourtant la voiture avance, tranquillement on quitte la surface glissante pour arriver sur le bitume légèrement humide. J’enchaîne le slalom, un petite accélération, un freinage, je prend plaisir et trouve cette voiture efficace. J’enchaîne un second et un troisième passage, je prend un peu plus de vitesse mais la voiture colle bien au bitume.

Voici une petite vidéo du démarrage sur la bâche recouverte de tout un tas de produits gras afin d’imiter une surface à adhérence proche du zéro, comme vous pouvez le constater, les roues arrières donnent rapidement de la motricité et finalement le patinage est peu présent.

Il est alors temps de grimper à bord de la version 2 roues motrices. L’exercice est le même, il faut d’ailleurs correctement comparer les comportements ainsi que le chrono. Un peu plus de 15 secondes, c’est le temps qu’il m’a fallu pour terminer le slalom avec la version quattro. Même punition, je place la belle A5 sur la bâche et accélère à fond, là les choses  sont bien différentes, certes il y a peu de patinage, mais la voiture met bien plus de temps pour se sortir du guêpier. De plus elle glisse vers la gauche, le circuit ayant un léger dévers à cet endroit, je ne suis pas rassuré mais les roues avant finissent par toucher l’asphalte, le dynamisme revient et j’enchaîne les portes.

Cependant j’impose un bon rythme à la belle A5 traction, le même que mon dernier run avec la version quattro, rythme qui me sera fatal sur un enchaînement : le train avant dérape et je perds le contrôle, le freinage est moyen et je percute un bloc de mousse. Je replace la voiture dans le droit chemin et vais me préparer pour un second run. Le démarrage est le même, toujours difficile, ensuite ça va mieux je baisse un peu le rythme, cependant sur l’accélération finale, j’ai toujours ce train avant qui part en dérive. A la fin de mes runs, le chrono parle de lui même, pas mieux que 18 secondes.

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Pour ce premier atelier, le point va au quattro. D’abord pour sa motricité en cas d’adhérence précaire (et j’oubliais de préciser que les pneus n’étaient pas les plus adaptés !), et ensuite pour l’efficacité dynamique, y compris lors des freinages où le train avant ne patine plus. Quelques explications techniques s’imposent et il est temps de se diriger vers le second atelier : quattro everyday.

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La suite arrive dans quelques jours, pour la seconde partie de ces quattrodays. Je tiens d’ores et déjà à remercier Victor pour l’invitation et l’organisation, Audi pour ce bel événement, les instructeurs de chez Oreca pour leurs conseils avisés et les belles discussions et enfin le staff sur place pour nous avoir accueillis dans d’excellentes conditions.

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